La Grande-Terre
Située à l'est, elle est en réalité la partie la moins étendue. Elle fut nommée ainsi par les colons européens, car elle leur semblait plus étendue, plus plane et donc plus propice à la culture. Grande-Terre possède un relief beaucoup plus plat que la Basse-Terre, avec quelques parties un peu accidentées.Au nord, la campagne est occupée par les champs de canne à sucre et bordée par un littoral escarpé qui se termine par des falaises abruptes et quelques anses sableuses. Entre Le Moule et la pointe de la Grande-Vigie, les paysages façonnés dans le sous-sol calcaire rappellent une « côte normande tropicale ». À l'extrême est, la pointe des Châteaux forme une avancée rocheuse battue par les flots de l'océan.
Les bourgs et les cultures vivrières se concentrent dans des vallons intérieurs. Au sud, du Gosier à Saint-François, la côte s'appelle la Riviera, et aligne des stations balnéaires et de belles plages.
Micro région discrète et peu fréquentée dans l'arrière-pays de Sainte-Anne, les Grands-Fonds forment un labyrinthe étrange de mornes cultivés et de vallées encaissées. On dit que certaines vallées seraient au-dessous du niveau de la mer.
La Basse-Terre
À l'ouest, c'est la partie montagneuse, boisée et volcanique de la Guadeloupe. Bien qu'ayant été colonisée avant la Grande-Terre, elle est plus longue à sortir de son isolement.
Au temps de la marine à voiles, on nommait « basse terre » les endroits situés sous le vent. Dans les Caraïbes, on trouve d'autres lieux ainsi nommés (les terres aux vents étaient appelées capesterre).
L'activité volcanique se manifeste épisodiquement par les réveils du volcan de la Soufrière, qui culmine à 1 467 m. Cette île-montagne possède des volcans d'âges différents alignés du nord au sud sur la crête montagneuse. En période de somnolence volcanique, seules quelques sources chaudes jaillissent dans la région de Bouillante, sur la côte Sous-le-Vent.
La forêt domaniale couvre la Basse-Terre aux trois quarts, incluant le Parc national dans sa moitié sud-ouest.
Sur la Côte-au-Vent de la Basse-Terre, il pleut souvent et plus qu'ailleurs. Les précipitations y sont bien plus importantes qu'en Grande-Terre, et augmentent considérablement avec l'altitude.La route côtière, longtemps sinueuse et assez dangereuse, a pris désormais des allures moins critiques.